Emission du 15 juillet - Portrait de la semaine
Tous les vendredi, vers 23 h ….Je croque une femme par semaine, qui l’eut cru, et cette semaine c’est amel qui passe à la casserole…Mais vous les hommes, vous ne payez rien pour attendre…. Votre tour viendra…
Amel espoir, amel a mal, pas mal pour commencer, ? non…. Eh bien non, si amel avait un synonyme ce serait plantureux…. Tout déborde chez toi, à commencer par la vitalité, qui n’a d’égal que tes formes généreuses… Ces formes que tu mets en valeur dans un jean dont on se demande vraiement comment tu as fait pour t’y glisser, ce débardeur qui souligne ta généreuse poitrine, ces bras imposants à la peau de pêche, cette grande bouche qui m’avalerait tout cru, ces grands yeux miels, tout déborde, tout explose, c’est beau…. Ces formes que tu fais passer dans l’escalier en collimaçon que tu emprunte cinquante à cent fois par jour… Monter, descendre, aller, venir, sans arrêt, avec ton petit bloc note, brochettes, frites, quiches, patés, mousses, salades, tout y passe…. Tu m’as expliqué que dans notre pays être serveuse était synonyme hechek de femme de mauvaise vie, que toi tu faisais ce job pour payer tes cours de coiffure, que tu rêvais d’un grand salon de coiffure, que tu dirigerais d’une main de fer…. En attendant, tu te bas tous les jours pour te faire respecter de ces connards qui claquent des doigts pour t’appeler, qui te reluquent comme des vicieux, qui te font des plaisanteries graveleuses… Et toi, d’un regard, ou d’une expression, tu cloues ces minables au fond de leur chaise et d’un sourire triomphant tu te diriges vers les tables de tes clients préférés, ceux qui tout simplement te respectent, pour montrer aux sales types du fond que c’est toi, et uniquement toi, la maîtresse des lieux….Tu cours alors vers l’escalier en colimaçon, symbole de leur esprit tortueux, tu montes et tu descends les plats, toujours souriante, toujours élégante, toujours pressée…
Finalement, oui, le mot qui te distingue le mieux est bien celui d’espoir… Espoir que des femmes comme toi, grâce à leur courage, auront enfin, dans ce pays où vitalité et jeunesse sont presque des gros mots, droit au chapitre….
Ouech eddek y el kadhi…..Ouech eddek…..