Emission du 22 juillet 2005 - Alger by Night

Publié le par Sam

Alger by night, ça existe.. Ayya, metetkhdouche, je vous jure, ça existe…. Une de mes connaissance est connue pour passer sa vie à faire la fête….Il écume les restaus, les spectacles, les soirées et les cabarets…. Hier soir, il est passé me voir, qualli wellite vieillard, bezzef, et il m’a traîné de force dans le alger by night….Allez, on y va,  Visite guidée….

21 heures, on vient me chercher. Mon ami porte la tenue du nightclubber algérois… Pantalon en lin blanc, chaussures souples, chemise fluide à rayure et 15 tonnes de gel dans les cheveux… Dans la voiture, un autre jeune homme, avec également 15 tonnes de gel dans les cheveux, et deux papichettes, mignonnes, bronzéees, minces comme des lianes…. La musique dans la voiture, un gros 4x4 noir aux vitres noires et aux sièges en cuir beige, rendrait sourd un DJ résident à Ibiza… Direction, un restaurant à l’ouest de la capitale….

Le restaurant est plein… des vieux, des jeunes, des familles, des hommes d’affaires, une vraie ruche, où le service est long comme jour sans pain. Les serveurs, débordés, prennent les commandes sans un regard, et repartent aussitôt…. Le brouhahra est intense, on ne s’entend pas parler, mon ami fait des signes, passe de table en table, tandis que les papichettes sont silencieuses et béates comme des totems…. Elles ne se réaniment que lorsqu’une connaissance du leader du groupe s’approche… Bisous, salut, ça va… ça va et toi… Elles gémissent également lorsqu’elles croisent une autre papichette aussi jolie qu’elle…. Je sers les mains, fait des signes quand on me fait un signe, m’lebhid, je suis un intrus, un non habitué des lieux…..

Le dîner traîne, la bouffe n’est pas bonne et très cher, il fait chaud, je m’ennuie…. Les papichettes et les deux copains semblent heureux, même si finalement, ils dialoguent assez peu….. J’en peux plus, je m’emmerde à mourir…..J’écoute les conversations de la table à côté…. Des vieux monsieurs qui ont réussi parlent de la politique économique du pays et tapent consciencieusement sur le dos de quelqu’un qui semble avoir de grandes responsabilités, et qui selon eux est nul, incompétent, malhonnête, pistonné, tous les qualificatifs y passent…. La langue de veay ravigote elle ne passe pas et danse la java dans mon estomac…..

Ouech samir, nrouhou nechethou…. Je me réveille de mon joli rêve, vous savez, celui où je suis en écossedans le froid à partager l’espace avec les lichens….. On remonte dans le 4x4 avec les papichettes et le copain avec la tonne de gel sur les cheveux, direction une boîte de nuit encore plus à l’ouest de la capitale…..

Un parkig souterrain bondé, des escaliers en béton, on arrive devant l’entrée ou une foule dense attend de rentrer et où des malabars bloquent l’entrée d’un air sévère… Mon ami, qui a l’air d’être un habitué fend la foule, embrasse les deux malabars, suivi par les papichettes .qui embrassent aussi les deux malabars, le copain avec la tonne de gel qui lui aussi fait la bise aux malabars, et moi, qu’on regarde à peine….On entre dans la boîte sous le regard envieux et impressionné de ceux qui attendent….

A l’intérieur, comme par magie, je me retrouve seul, mes compagnons ont disparu et je reste planté devant le bar… La piste est bondée, la foule est dense, la house explose les haut parleurs, tout le monde danse, une foule étonnante, jeunes, moins jeunes,tenues extravagantes, on saute, on danse,…. Au fond, des groupes de gens, sont sagement assis, ils regardent fixement la piste, boivent des verres, parfois un homme au ventre imposant, au gros cigare, entouré de jolies créatures faisant l’aller retour entre la piste et la banquette, sous le regard impassible de l’accompagnateur…. Trop de bruit, trop de tout, trop de chaleur, … Je me laisse tomber sur un fauteuil, je retourne en écosse, au milieu des lichens, il fait frais,…. Je suis bien, j’entend un son de cornemuse et une voix, une voix, forte, je suis secoué…. Noud, tu es insortable, noud, rana ryhine…. C’est mon ami, au gel impeccable, qui me réveille,….Les papichettes sont là aussi, souriantes, la boite est presque vide, quelques couples dansent enlacés…. Il fait jour dehors …. Je vais retrouver mon lit….. Et retourner en Ecosse…….

Publié dans alger-intime

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D
Ok Samir, trés sympa ton blogue, je te suis, bon continuation, et vive alger la blanche, notre ville chérie à nous. le coup du "Gel" est amusant :--)
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